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hard to be a girl
21 avril 2007

notre-dame-des-possibles

j'ai oublié le cours de philosophie le plus important de l'année, celui que je me dois d'avoir lu-assimilé pour lundi neuf heures ou plutôt huit heures et demie au hasard de mes pérégrinations entre les différents appartements. ça ne décidera sûrement pas de mon avenir, cela m'attriste simplement. une fois de plus irresponsable, et une fois plus impossible de prendre soin des choses et de faire en sorte qu'elles se trouvent là où elles doivent être.

hier soir j'ai tenté tant bien que mal de résumer les quatre dernières années
ce qui donnait à peu près ça
première : vivre la différence à tout prix. peu de relations fortes. dépendance du regard d'autrui : extrême (en effet comment affirmer la différence, SA différence autrement ?) personnes peu intéressantes avec lesquelles je passe mon temps parce qu'il faut passer du temps avec quelqu'un. cinéma. escapaces parisiennes pour oublier tout ça.
terminale : prosélytisme de la différence. mise en application de la théorie gens/non-gens développée précédemment. deux adeptes. volonté d'avoir des relations fortes mais je m'accroche trop. idéalisme plus qu'envahissant qui m'empêche de vivre pleinement toutes les relations humaines que j'ai pu alors avoir. ridicule.
hypokhâgne : première année de vie grégaire. ma vie se résume à mon copain. passage de la dépendance du regard d'autrui en général au regard d'un seul. fusion-passion bancale. distance. je passe ma vie au téléphone à me raccrocher à lui. envie face aux 'bourgeois'. mais premières vraies conversations pas forcément intellectuelles. tentative d'affirmation de soi.
khâgne : année garçons, après l'année précédente passée au sein d'un groupe de filles. début d'année à raccrocher à la précédente. découverte par intermédiaire de la littérature. relations fortes (trop ?). jalousie (bien différente de l'envie éprouvée au paravant). projets qui semblent réalisables. découverte du fait que la différence ne doit pas forcément être revendiquée ; elle se vit.

je me tiens désormais au bord du fossé monstrueux qui sépare la fille de quatorze ans que j'ai pu être de celle que je suis maintenant. les changements ont suivi une courbe exponentielle peut être liée à la proportion de gens intéressants que j'ai rencontré au fur et à mesure des années. j'ai terriblement peur de lui tourner le dos, mais c'est précisement ce qui est en train de se faire sans que je le veuille vraiment. le mécanisme enclenché est impossible à arrêter.
lundi premier concours, pour lequel je n'ai pas fait tout ce que j'aurais du faire, tout ce qu'il fallait faire. je n'aurais de toutes façons pas pu, pas la peine de chercher à réécrire le passé. il faut juste que j'arrive à réussir assez pour pouvoir mettre en pratique ce que j'ai appris de mes erreurs l'an prochain.

je suis à la fois terriblement effrayée et horriblement sereine.

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Commentaires
1
je retrouve cette trace et tombe sur cette perspective éblouissante, terriblement sereine et horriblement effrayante.
hard to be a girl
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